Le violentomètre comme curseur
Le sac à pain est imprimé de deux côtés. Sur le premier, on y retrouve les numéros à appeler en cas de besoin, le 17 pour les urgences et le 39 19, le numéro de Violences Femmes Infos. Sans oublier le 115 pour l'hébergement d'urgence ou le 119 pour les enfants.
De l'autre côté, un violentomètre est imprimé. "Cela se présente comme une réglette, avec une graduation qui va du vert au rouge" explique Gaëlle Caillot, du collectif Nous Toutes 63.
"Les situations dans le vert, tout va bien, la relation est saine. Après vous passez dans la partie orange, où on décrit des situations où il faut faire attention et être vigilante. En expliquant aussi qu'à ce niveau, c'est normal de ressentir un malaise, même s'il y a souvent une inversion et que c'est la victime de violences qui ressent la culpabilité" ajoute Gaëlle Caillot.
En utilisant les boulangeries et les sacs à pain, le collectif mise sur un objet du quotidien, un objet anodin. "Une fois le pain ramené à la maison, on peut découper le sac à pain et le plier pour le conserver. Cela permet d'avoir accès à tout moment aux numéros importants" précise Gaëlle Caillot.
Dans le Puy-de-Dôme, 4 200 sacs sont distribués dans une quarantaine de boulangeries. Le collectif appelle désormais les mairies du département à prendre le relais, pour financer de nouvelles impressions.